l’analyse de documents

 L’apprentissage de l’histoire au secondaire doit, entre autres, prendre en compte le niveau de culture historique et de vocabulaire des apprenants concernés. Ainsi, surtout lorsqu’on est au premier cycle, il importe de prendre en considération ces deux éléments avant d’élaborer une situation d’apprentissage. L’utilisation de documents à des fins d’analyse peut-elle, dans ce contexte, être utile à l’enseignant d’univers social?

Il est évident que l’accessibilité des savoirs et des nuances historiques requiert un certain niveau de vulgarisation. Par exemple, l’utilisation d’un extrait de Pierre Unik (Regards, 16 février 1934) est à proscrire si l’on veut rendre réaliste (accessible) la tâche proposée à un élève du secondaire. Il me semble toutefois intéressant d’utiliser des textes, des images iconographiques ou des sources scientifiques avec nos élèves afin de les habituer à être en contact avec ces types de documents. Tout est dans la structure de l’activité qu’on propose, mais comment établir les critères qui rendent réalistes la réalisation d’une tâche d’analyse avec des apprenants possédants peu d’expérience dans le domaine?

Tout d’abord, déterminer la nature de l’activité que l’on veut proposer semble essentiel. En d’autres mots, une activité d’amorce se basant sur des sources primaires ou scientifiques n’implique pas le même degré de complexité que l’élaboration d’une activité d’intégration. Dans le premier cas, il faut choisir un document qui permette à l’étudiant une analyse et une compréhension de la source qui se base principalement sur ses connaissances antérieures où les représentations sociales qu’il a d’un évènement donné. Dans la seconde possibilité, il est plus facile de sélectionner un texte d’un certain niveau de difficulté, car l’enseignant connaît l’étendue et les limites des savoirs des apprenants sur le sujet en question puisqu’il s’agit d’une activité s’inscrivant dans une séquence d’apprentissage prédéterminée.

Autre élément tout aussi important, l’encadrement que l’on fournit aux apprenants dans le cadre de notre activité. Demander simplement à des élèves, possédant des degrés d’expérience variable, d’analyser une source iconographique peut engendrer une stagnation décevante. Cependant, outiller à l’aide de questions et de pistes de réflexion ces élèves peut donner des résultats intéressants. La difficulté dans cette pratique est d’offrir le nécessaire à l’apprenant, sans toutefois rendre dérisoire le défi auquel il fait face.

Finalement, trouver le bon document. Qu’on soit en situation d’amorce ou d’intégration et que l’on offre un encadrement adéquat ne signifie pas nécessairement la réussite de l’exercice, car il faut, comme je l’ai brièvement évoqué, trouver le bon document en fonction des apprenants ciblés. N’en demeure pas moins que l’utilisation d’un document d’époque, ou encore d’une source scientifique, me semble être le meilleur moyen pour concrétiser l’étude de l’histoire, pour amener l’élève à manipuler l’information et pour éveiller sa curiosité envers ce qui nous reste du passé pour, avec un peu de chance, l’aider dans sa compréhension des enjeux actuels.

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